Le foyer, la lueur étroite de la lampe
Le foyer, la lueur étroite de la lampe ;
La rêverie avec le doigt contre la tempe
Et les yeux se perdant parmi les yeux aimés ;
L'heure du thé fumant et des livres fermés ;
La douceur de sentir la fin de la soirée ;
La fatigue charmante et l'attente adorée ;
De l'ombre nuptiale et de la douce nuit,
Oh ! tout cela, mon rêve attendri le poursuit
Sans relâche, à travers toutes remises vaines,
Impatient mes mois, furieux des semaines !
Paul Verlaine
El hogar y la lámpara de resplandor pequeño;
la frente entre las manos en busca del ensueño;
y los ojos perdidos en los ojos amados;
la hora del té humeante y los libros cerrados;
el dulzor de sentir fenecer la velada,
la adorable fatiga y la espera adorada
de la sombra nupcial y el ensueño amoroso.
¡Oh! ¡Todo esto, mi ensueño lo ha perseguido ansioso,
sin descanso, a través de mil demoras vanas,
impaciente de meses, furioso de semanas!
Versión de Luis Garnier